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pierreline
21 février 2010

Broderie à propos du Claude de ma copine ...

Chose promise chose due... C'esr parti pour un texte moins noir, donc moins perso.

Si vous faites un petit chez Berthoise, vous pouvez lire deux textes sur deux Claudes différents. Le premier, Berthe dit qu'il a ressurgi au détour d'un calendrier. Voici la "vraie" histoire de ce "détour", tel qu'elle n'a pas osé vous l'écrire. C'est une grande timide dans son genre. Alors, en tant qu'amie de trente ans, je vais écrire en son nom. Bien sûr, tout cela n'est que prétexte littéraire, n'est-ce pas ?

14 février, Saint Valentin, mon chéri m'a laissé mon cadeau sur l'oreiller. Il est parti au boulot. Rentrera ce soir, tard.

C'est une tradition de plus de vingt ans, maintenant, un clin d'oeil en forme de pied de nez à une fête qu'on a toujours trouvée ringarde. Il met un point d'honneur à m'offrir ce jour là un cadeau le plus kitch possible. C'est lui qui offre, moi je reçois, question de galanterie et de savoir vivre à la française. Il est un peu vieille France, mon homme, et j'aime ça. Libre à moi ce soir là de le remercier à ma façon, avec mes armes ...  Mais ça c'est notre jardin secret.

Donc, ce matin, c'est en revenant dans la chambre, une fois tout le monde parti, qui au boulot, qui au lycée, que j'ai trouvé le paquet sur mon oreiller. Un paquet carré, un peu plat, assez léger. J'ouvre : un calendrier.

Un calendrier de photos, de photos d'hommes très déshabillés. Oh, pas les Dieux du stade du rugby parisien, non, mais celui qu'ils ont fait cette année au club de pongistes de mon homme. Ils veulent se payer un voyage au Japon avec ça.

Bon, pour les béotiens de la petite balle blanche, un pongiste n'est pas un spécialiste du nettoyage des surfaces humides, mais un fan de ping-pong. N'allez pas croire que c'est un sport pépère, une version un peu dynamique de la belote coinchée, non, c'est speed comme sport, ils transpirent ces gars là autour de la table. Bien sûr ils ne poussent pas les ahanements des joueurs de tennis quand ils servent leur première balle, ils sont plus classes que ça, mais les matchs sont féroces.

J'en entends qui commencent à rêver, un calendrier des Dieux de la petite balle, hummmm bien placées les balles?

Eh oui, bien placées comme il se doit, les balles et les raquettes, tout pour vous donner envie d'en voir un peu plus, et vous faire constater qu'au ping-pong aussi ils sont musclés là où il faut!

Mon homme, il fait partie du petit groupe de trois qui illustrent le mois de mars. Je sais bien que photoshop fait des miracles et que le noir et blanc est flatteur, mais là je biche. C'est vrai qu'il est beau et musclé, il ne fait pas partie des plus jeunes, loin de là, mais il tient largement la comparaison et j'en suis fière.

Tant qu'à faire les comparaisons, et pour le plaisir des yeux aussi, ne nous voilons pas la face hypocritement, j'examine plus tranquillement les photos que j'avais feuilletées rapidement pour y trouver d'abord celle de mon chéri. Et là, c'est la page du mois d'avril qui me saute littéralement au visage:

Comment ai-je fait pour ne pas le voir tout de suite ? "IL" est devant moi, souriant au milieu d'un groupe de six athlètes, appuyés contre  une table. La photo est cadrée de façon qu'on ne puisse pas voir le bas du corps, mais il est clair qu'ils n'ont pas écouté le fameux proverbe et qu'ils ont fait fi de ses conseils vestimentaires : "En avril ne te découvre pas d'un fil",  tu parles, Charles, il ne leur reste plus que le filet fixé sur le milieu de la table pour se couvrir s'ils ont froid!

Et lui, "IL" est là, et son sourire ne semble ne s'adresser qu'à moi, ses yeux ne semblent ne regarder que moi. Ils me disent : "alors y'avait longtemps, hein ? Je t'ai manqué ? "

Bien sûr que ça fait longtemps, et non, triple buse, tu ne m'as pas manqué, enfin, plus maintenant... Il y a un temps pour tout, il y a trente ans, je ne dis pas, mais depuis ...

Depuis, il y a eu LA rencontre, pas si facile au début, il a fallu s"accorder, se trouver, s'adapter, ce fut et c'est encore souvent un travail de longue haleine, c'était deux univers à réunir, et un avenir à se construire ... Je ne regrette rien, mais le retrouver, LUI, Le CLAUDE de mes vingt ans, comme ça, d'un coup, sans crier gare, ça fait un choc.

Claude, c'est un prénom assez commun, alors quand mon homme le citait come l'un de ses copains du club de pongistes, je n'avais pas fait le rapprochement. Et puis nous avons chacun nos univers, je ne vais pas aux tournois de son club, lui ne vient pas aux concerts de ma chorale ; chacun son truc ...  En amour, je ne prône pas le "collé-serré" de tous les moments. Un peu d'air permet d'apprécier les retrouvailles.

A propos de retrouvailles, il va falloir que je me recompose un peu et que je mette de l'ordre dans mes émotions avant ce soir, ce serait un comble que cette ancienne histoire vienne gâcher notre petit rituel de la Saint Valentin ...  Cependant, je ne peux pas en rester là, trop de souvenirs et d'émotions en jeu !

Heureusement, j'ai l'écriture, et mon blog va pouvoir jouer son rôle cathartique. Allez, Berthe, à ton clavier, et fais-nous une petite histoire romancée de ce qui t'arrive là. Ta Saint Valentin n'en sera que plus délicieuse, avec une petite pointe de remords qui lui donnera un relief supplémentaire.

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Commentaires
T
Moi, de deux, même !!!!<br /> L'un d'entre eux a même failli me faire rater mon permis de conduire, en traversant la route devant moi lors de l'épreuve de conduite ... ah, lala !!!
P
Marre de ne trouver que la moitié de ce que j'écris... Alors je rajoute les deux réponses "mangées" par la machine:<br /> > Joye, pas réussi à écouter la chanson, décidément, quand je dis que je ne suis pas douée!<br /> > Zig, c'est quoi cette crise de jalousie à propos des Claudes ? Est à dire que ton joli pseudo masque un prénom unisexe et banal comme celui qui semble avoir le vent en poupe en ce moment sur le net ? Bon, on n'est pas responsable de ce genre de choix, n'est-ce pas ?
P
Recto-verso, merci pour tous tes com, et bienvenue, alors.
R
C'est vrai je suis passé plusieurs fois chez toi et si je n'ai pas laissé de com (et ça me surprend car ce n'est pas mon genre comme tu as pu le lire dans mon post sur les commentaires) c'est sans doute que je n'avais pas assez de temps pour le faire. Et je t'ai linké parce que, tu ne m'en voudras pas, j'ai trouvé ton contenu intéressant à faire connaitre, ton, style, contenu...<br /> Les amours de jeunesse, ça vous saute au visage quand ils déboulent sans crier gare. Moi, j'ai passé toutes les vacances de mon enfance et plus, au même endroit, et j'y retrouve tous les ans le premier qui fut grand et beau, et le dernier qui fut fort et impossible. Chaque fois depuis, c'est un plaisir attendu, réciproque, partagé, mais il a fallu du temps pour qu'ils soient assagis même s'ils ne furent plus que platoniques après les stupeurs et tremblements...
J
@ zigmund : Jean-Claude, ça compte ?<br /> <br /> @ pierreline : http://www.youtube.com/watch?v=qUlOyj9F5gM<br /> <br /> (chante "guy" pour "girl", mais autrement, ça marche !)
pierreline
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